L’environnement infesté par les tubes et les bocaux

Publié le : 29 mars 20215 mins de lecture

Le gel vert clair sent le citron et les notes boisées, mais ses ingrédients puent l’environnement : Le microplastique.

Les particules, qui mesurent moins de cinq millimètres et qui sont utilisées dans les épluchures, les shampoings et les crèmes, glissent dans les égouts et finissent par laisser les poissons, les oiseaux et les humains l’estomac lourd.

C’est une véritable nuisance pour l’environnement.

De l’égout à l’assiette

Le flot de plastique dans les tubes, les pots et les casseroles : Fabriqué pour donner aux consommateurs une bonne sensation lorsqu’il est étalé sur la peau, sous forme de produit de remplissage bon marché et facile à doser ou de liant – dans les gels, crèmes et pâtes pour la douche, les nettoyants pour lentilles de contact, la mousse à raser et même le shampoing pour bébé.

Fraîchement douché et enveloppé dans du tissu éponge, j’oublie vite que les embellisseurs causent ensuite de sérieux dégâts à l’environnement.

Tout au long de la chaîne alimentaire, il y a des retrouvailles, par exemple avec le poisson grillé dans mon assiette.

C’est l’heure du déjeuner !

L’Agence fédérale allemande de l’environnement estime qu’en Allemagne seulement, environ 500 tonnes de ces microparticules de polyéthylène sont utilisées chaque année dans les cosmétiques.

Le polyéthylène est le plastique le plus utilisé au monde.

Un problème sans frontières

Pendant ce temps, le problème sous forme de microplastiques continue de faire le tour du monde « sans limite » (voir : Plastique au lieu de plancton). Selon BUND, les microplastiques sont « des polymères synthétiques (plastiques) solides et insolubles dont la taille est inférieure à cinq millimètres ».

Dans les usines de traitement des eaux usées, ces particules passent souvent au travers : Ils sont trop petits pour les filtres et les systèmes.

Tout ce qui colle au sol est reversé dans les champs avec les boues d’épuration.

Il s’accumule sur les prés, se met en l’air.

Le plastique reste dans le sol et dans l’eau pendant plusieurs centaines d’années.

Au fil du temps, les polluants et les pesticides se fixent sur les anciennes esthéticiennes.

Dans les eaux, les moules, les vers et les poissons gardent les mini-particules comme nourriture.

Plus c’est petit, plus c’est rapide. La vie marine absorbe passivement les mini-particules flottantes par filtration.

Un problème gigantesque, et pourtant pas facile à détecter.

C’est pourquoi les associations environnementales et de consommateurs proposent des listes et des outils qui aident à comprendre les abréviations :

Dans son guide d’achat « Microplastiques – le danger invisible », la branche allemande des Amis de la Terre (BUND) indique quels produits cosmétiques contiennent des microplastiques.

Après la lecture du code-barres, l’application « Beat the Microbead » affiche le contenu de certains produits.

Avec l’application Codecheck pour smartphone, le lecteur de codes-barres peut être utilisé pour identifier les composants contenus dans les embellisseurs, mais aussi dans d’autres produits de la vie quotidienne.

Les produits cosmétiques naturels certifiés ne contiennent aucun plastique.

Lorsque des scellés de Nature, Ecocert, BDIH ou Demeter sont fixés au tube, des substances végétales ou minérales sont contenues à la place des plastiques : De l’argile, des minéraux de silice, de la craie ou du sel dans le dentifrice.

Les coquilles de noix, les pépins d’olive, d’abricot et de raisin sous forme moulue ou séchée ou le son de blé permettent d’obtenir l’effet souhaité dans le produit certifié.

Combattre la mer de plastique

Le plastique n’est pas biodégradable. En quantités inimaginables, il pollue déjà l’environnement. 

La tendance est à la hausse. Les scientifiques et les jeunes entreprises comme le jeune Néerlandais Boyan Slatnach cherchent depuis longtemps des moyens de filtrer le plastique sous forme de sacs, de minuscules pièces ou sous forme liquide des lacs, rivières et mers.

Il vaudrait mieux éviter : Les ONG et les hommes politiques demandent aujourd’hui une réduction drastique de l’utilisation du plastique dans les cosmétiques, en plus des emballages en plastique, ou bien la suppression totale de ce dernier.

Alors que dans des pays comme la Grande-Bretagne et le Canada, l’utilisation de plastique dans les cosmétiques est interdite, en Allemagne, le ministère fédéral de l’environnement compte sur la perspicacité de l’industrie cosmétique.

Dans l’intervalle, BUND a publié une liste des entreprises qui (selon la définition) s’abstiennent d’ajouter les substances.

La plateforme de consommateurs Codecheck a cependant mené une étude qui montre qu’un grand nombre de produits contiennent encore des mini plastiques.

De belles choses du net

Ceux qui veulent déclarer la guerre au flot de plastique utilisent les listes et les applications de diverses organisations (voir ci-dessus).

Les cosmétiques peuvent aussi être facilement produits par vous-même.

Sur l’une des pages de notre calendrier familial, vous pouvez lire la recette des boules de bain faites maison.

De nombreux blogueurs proposent des idées toujours nouvelles pour fabriquer eux-mêmes des produits cosmétiques, par exemple les blogueuses Luzia Pimpinella ou Jasmin Schneider de Schwatzkatz.

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