Cohabitat : un concept axé sur la durabilité fait fureur en Italie !

Publié le : 29 mars 20214 mins de lecture

Cohousing, une histoire italienne qui a commencé à Milan

La première expérience de cohabitat en Italie s’appelle Urban village Bovisa. Il est né à Milan, dans le quartier de Bovisa, près du siège du Politecnico. Ayant identifié le siège (une ancienne usine), après les travaux de conception participative et de rénovation, depuis 2009 trente-deux familles s’y sont installées, créant une petite communauté qui vit à pleine capacité les espaces communs.

Parmi ceux-ci, le grand salon polyvalent, avec cuisine entièrement équipée, pour les fêtes, les dîners sociaux, les réunions et les assemblées, la terrasse avec piscine et solarium, la buanderie-repassage, la salle de loisirs qui fait également office d’atelier pour les vélos, la salle où sont déposés les achats de GAZ (groupement d’achat commun, une formule pour acheter ensemble des aliments de qualité, biologiques et à zéro km. au meilleur prix). Les appartements ont des tailles et des types différents : ils vont des lofts avec petit jardin aux greniers.

Urban Village Bovisa a été le premier projet réalisé grâce à la société de services Newcoh, dans le cadre du réseau COhousing, qui a à son actif trois autres projets de cohabitattion déjà réalisés – Cohlonia (Pise), Cosycoh (Milan, quartier de Ripamonti), TerraCielo (Rhône, Milan) – et travaille actuellement au Cohousing Chiaravalle, dans le vaste Parco Agricolo Sud (Milan). Tous les projets tendent vers la durabilité économique, la durabilité sociale et la durabilité environnemental.

Bientôt un nouveau cohabitat émilien

Dans le cas de S. Lazzaro di Savena (Bologne), le nouveau cohabitat Mura San Carlo, auquel participent douze familles, sera bientôt inauguré (septembre 2014). Le projet a été promu par l’association bolognaise È/co-housing, qui a contacté la municipalité pour rechercher un terrain de 2000 mètres carrés pour le logement. Après avoir identifié le terrain approprié et l’avoir mis en vente lors d’une vente aux enchères spéciale, l’association l’a acheté et a finalement présenté le projet, dont les architectes Simone Sfriso et Massimo Lepore de la firme vénitienne Tamassociati sont les commissaires.

La même étude réalise un autre cohabitat, cette fois dans la province de Trévise, à Villorba, pour huit familles : l’Eco-quartier de quatre marches.

Cohabitation de l’identité

Il n’existe pas de modèle univoque de cohabitat : chaque projet est différent, car il est adapté aux besoins et aux désirs spécifiques du groupe de personnes qui y vivront. Bien entendu, les caractéristiques varient entre la formule rurale ou urbaine, entre la construction ex novo ou la rénovation de bâtiments existants (cette dernière, selon Massimo Lepore, étant à privilégier).

Il existe des cohabitats qui accueillent des noyaux hétérogènes, composés de célibataires de tous âges, de couples et de familles, ou réservés aux couples et aux célibataires de moins de 36 ans ; dans certains cas, les appartements sont loués avec une option de rachat. Ils comprennent toujours les espaces et les services communs que nous avons mentionnés, mais peuvent inclure, par exemple, l’hébergement des invités, les espaces de bureau, la médiathèque, le covoiturage et tout ce que la communauté identifie comme un besoin ou un désir partagé.

Le cohabitat en pleine expansion

Le nombre d’aspirants cohabitants est en augmentation : depuis 2009, le nombre de membres du réseau Cohousing.it est passé de 2500 à 18 000. Nous savons que le phénomène concerne certaines municipalités du centre-sud de l’Italie. Le phénomène prendrait encore de l’envergure dans les prochaines années.

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